La brume a des remords de fleuve
Et d'étang.
Les oiseaux nagent dans du mauve.
Les mots de ma plume se sauvent
Me laissant
Avec des phrases qui ne parlent
Que de tourments.
Vienne le temps des amours neuves.
La brume a des remords de fleuve
Et d'étang.
Je ne suis jamais qu'un enfant.
Tu le sais bien, toi que j'attends.
Tu le sais puisque tu m'attends
Dans une dominante bleue
Où le mauve fait ce qu'il peut.
La page blanche se noircit,
Laissant parfois une éclaircie,
Une lisière dans la marge
Où passe comme un vent du large.
La brume a des remords de fleuve
Et de pluie.
Les chansons naissent dans la frime
Et les dictionnaires de rimes
S'y ennuient.
Mes phrases meurent sur tes lèvres
Mais la nuit,
Elles renaissent toutes neuves.
La brume a des remords de fleuve
Et de pluie
Et le mauve sur ta paupière
Brille d'une étrange lumière
Où courent des ombres ephémères
Dans une dominante bleue
Où le mauve fait ce qu'il peut.
La page blanche devient bleue
Et le mauve meurt peu à peu.
Il ne reste plus dans la marge
Que la rosée du vent du large.
Kernoa / Maxime le Forestier 1973
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